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Interview de Benjamin, écoutant bénévole sur la plateforme SOS Crise


Benjamin, père de trois enfants résidant en Alsace est écoutant bénévole sur la plateforme d’écoute téléphonique SOS Crise, a bien voulu répondre à quelques questions.   




portrait homme barbu souriant


Quel est ton parcours professionnel ?

Formateur dans le psycho-médico-social, j'ai une formation initiale d'enseignant-chercheur en sciences du langage (neurolinguistique clinique). J'ai notamment travaillé avec des patients atteints de psychoses. J'ai été formé à l'entretien et à la psychologie clinique.


Quelle est ta mission en tant que écoutant bénévole au sein de SOS Crise ?

J'écoute des personnes traversant des moments de détresse et j’accompagne des personnes ayant besoin de solutions pour leur santé mentale ou celle de leurs proches (informations, mise en relation, etc.). Parfois, je recueille juste des remerciements et des appels de gratitude au sujet de collègues qui ont fait un super travail en amont.


Pourquoi avoir rejoint l’association Les Transmetteurs pour devenir écoutant sur la plateforme SOS Crise ?

La période COVID ainsi que le début de la guerre en Europe sont des facteurs anxiogènes forts. L'isolement des personnes ainsi qu'une société de plus en plus individualiste font que l'existence de cette plateforme téléphonique prend tout son sens. Elle permet aux appelants de « vider leur sac », d’extérioriser leurs émotions et de s'informer sur les dispositifs existants, Je souhaitais utiliser les outils relationnels d'écoute et de communication pour accompagner ces personnes dans un cadre sécurisé et qualitatif.


As tu une anecdote qui t’a marqué au sein de SOS Crise ?

Oui, il y en a plusieurs. Par exemple, une étudiante paralysée par l'anxiété avant d'aller en cours et qui au bout de notre échange allait mieux. Ou un monsieur en pleurs, isolé dans son appartement etdans sa vie suite à une rupture douloureuse. Ou encore ces personnes qui racontent des histoires drôles au bout d'un moment ou récitent un poème ou chantent une chanson.


Quelles sont les forces de la plateforme SOS Crise pour toi ?

Les points forts de la plateforme sont son architecture, son organisation et le relationnel qui y est cultivé. Pour être plus précis, c'est une équipe qui fonctionne selon les principes de soins de la santé mentale. Il y a des échanges de débriefing toutes les semaines et des échanges d'expériences au moins une fois par mois. Il y a aussi des formations intéressantes et adaptées ainsi que des rencontres avec d'autres acteurs du psycho-médico-social.

Le travail d'équipe est sympathique et efficace, je sens un intérêt réel des participant.e.s à améliorer les solutions existantes. Le fait d'être bénévole ne fonctionne pas comme une excuse pour ne pas effectuer un travail de qualité. Et ça c'est précieux!

Tous ces points font que j'apprécie beaucoup la plateforme et j'ai le sentiment de progresser et d'apprendre. Je crois que c'est aussi l'un des secrets qui font qu'une association se développe et perdure dans le temps.


En quelques mots, peux-tu décrire l'accompagnement et l'encadrement des bénévoles proposés par SOS Crise ?

Il est dynamique et progresse au fil du temps. Je connais pas mal d'associations et, franchement, j'aimerais bien qu'elles fonctionnent toutes comme SOS Crise. La réactivité et le professionnalisme sont là. Les formations sont intéressantes et on essaie de trouver l'espace et le temps pour que tout le monde puisse échanger convenablement.

Et il y a un vrai sens de la relativisation, un accent mis sur le relationnel et, en somme, des actions sérieuses et sympathiques tout au long de l'année.



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